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Marchés des céréales Avec un dollar à un euro, le prix de la tonne de blé payée serait supérieur de 20€ à 25€ environ

La production mondiale de blé de 666 millions de tonnes et la hausse prévisionnelle des stocks en fin de campagne de 22 millions de tonnes n’expliquent pas à elles seules la faiblesse des cours en Europe et les prix en euros payés aux céréaliers. Notre planète ne croule pas sous des montagnes de céréales.

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Les céréliers victimes de la dépréciation du dollar
(© Terre-net Média)
En dollars, les cours du blé variaient le 9 octobre dernier entre 161 dollars la tonne (Blé mer noire Ukraine) et 187 dollars la tonne (Fcw Rouen). Les prix ainsi libellés sont corrects et conformes à la conjoncture des marchés céréaliers.

 

C’est le niveau excessif de l’euro par rapport au dollar qui est à l’origine de la faiblesse du prix du blé payé aux céréaliers européens. A un dollar pour un euro, le prix de la tonne de blé payé aux producteurs pourrait être supérieur de 20 € à 25 €, toujours dans la conjoncture actuelle. Le blé pourrait être ainsi payé 125 € la tonne contre 101 €  environ actuellement selon FranceAgrimer (Situation céréalière française octobre 2009). 

« Les céréaliers paient l’absence d’outils de régulation sur le marché intérieur », aime à rappeler FranceAgrimer, mercredi 14 octobre.

Ce problème de parité se constate aussi avec les blés britanniques, ukrainiens et bulgares. Dans la Synthèse mensuelle sur les marchés céréaliers d'octobre (1), FranceAgrimer écrit justement qu’en Ukraine « le renchérissement (des cours) de ces quinze derniers jours est relatif compte tenu de la dépréciation du grina (monnaie ukrainienne) de 10 % depuis le début de la campagne ». « L’évolution des parités monétaires explique aussi que le blé britannique rivalise avec le blé ukrainien et bulgare (le leva, monnaie bulgare, est lié à l’euro) ».

Ceci dit un premier bilan du premier trimestre de l’actuelle campagne montre que l’Union européenne parvient à écouler correctement une partie de sa production vers les pays tiers. « Avec un peu plus de cinq millions de tonnes de certificats demandés depuis le début de la campagne, les exportations de blé tendre progressent à un rythme soutenu et très régulier, malgré un retard optique d’un million de tonnes par rapport à une campagne 2008/09 hors norme », analyse FranceAgrimer.

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